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André Dubois s’achète un matelas et pense « marketing »

Puisque le déménagement dans ma nouvelle maison approche, il a fallu que je rachète un lit pour la chambre d’ami.

C’est une des conséquences de passer d’un appartement T4 à une grande maison : on manque de meubles.

Et c’est là que j’ai pris conscience d’un autre bouleversement induit par internet. On n’achète plus rien comme avant.

Prenez les matelas.

Si vous aviez demandé à un fabricant de literie comment on vend les matelas, il vous aurait dit : les gens ont besoin de sentir le produit. Ils vont en boutique, ils s’allongent sur les modèles d’expo, voient s’ils se sentent bien, et le vendeur les conseille.

Et dans les boutiques de literies, vous aviez des dizaines de modèles, marques, en tout genre.

Et internet est arrivé.

Et le matelas qui se vend le plus aujourd’hui en France, c’est un matelas vendu sous vide, dans un carton compact, avec un seul niveau de dureté, et que vous ne pourrez jamais tester en boutique : ils ne vendent qu’en ligne.

Une seule référence, cout de fabrication en baisse. Ce sont les matelas Emma. Oui, vous avez vu la pub à la télé.

C’est comme les chaussures.

Il y a 30 ans, on vous aurait juré que les gens voudraient toujours essayer les chaussures avant de les acheter. Pour voir si on s’y sent bien.

Là encore, internet est arrivé. Et les gros vendeurs de godasses comme Zalando et Sarenza ont raflé la mise. Plus de choix. Livraison rapide. Facilité de commande.

Fini d’aller en boutique et qu’on vous dise : « Ah oui, celle-ci je ne l’ai plus en 42 ».

Comment les marchands de matelas et de chaussures arrivent à vous vendre des produits que l’on ne peut pas essayer ?

En utilisant une des plus vieilles techniques de marketing de tous les temps.

Ils lèvent les objections.

Vous ne pouvez pas tester le matelas, MAIS, en revanche, vous pouvez le tester 100 nuits et le renvoyer si vous le souhaitez. (A mon avis, il ne doit pas y avoir des masses de retours, amusez-vous à expédier un matelas que vous avez sorti de son carton sous vide, bonne chance).

Vous ne pouvez pas essayer les chaussures achetées en ligne, MAIS, en revanche, vous pouvez les retourner gratuitement si elles ne vous vont pas.

Et voilà comment on lamine en quelques années les commerçants vendeurs de chaussures et de literie.

Internet est imbattable.

Pour les matelas, la référence unique améliore le rapport qualité / prix. De même, la logistique est simple. Il y a du stock, vous êtes livré en quelques jours. Fini d’attendre 10 semaines que votre matelas sorte de l’usine roumaine du fabricant traditionnel.

Vous n’aimez pas ? Renvoyez-le. Et de toute façon, vous ne prenez aucun risque, la preuve : leur site regorge de dizaines de témoignages de clients heureux.

Pour les chaussures ? Le choix est monstrueux, dans toutes les pointures (chaussant moi-même du 47, j’apprécie).

La livraison rapide.

Le retour gratuit.

Et vous, simple infopreneur, quelles leçons en tirer ?

Vous aussi, vous devez lever les objections.

Votre formation est chère ? Proposez du paiement en plusieurs fois.

Le sujet est complexe ? Proposez du support.

Etc.

N’écoutez jamais les personnes qui ne se remettent pas en question.

Les commerçants auraient juré que les gens auraient toujours envie d’essayer les chaussures et les matelas.

Oui, c’est encore le cas, mais pour une partie de la clientèle seulement. Plus nichée.

Aujourd’hui, le marché de masse est en ligne.

On vous aurait juré que les gens voudraient se former dans des universités prestigieuses. Peut-être.

N’empêche, qu’est-ce qui empêche un professeur de Harvard de sortir son cours en ligne, et de le proposer au monde entier pour quelques centaines d’euros ?

Internet change tout.

Regardez les voitures. On les vend et on les achète en ligne, chez des mandataires. Ils vous livrent le véhicule chez vous, sous une semaine. Si vous n’aimez pas, retour gratuit si moins de 1000 km.

La concession traditionnelle sera de moins en moins un lieu de vente, mais de plus en plus un lieu d’entretien. C’est certain.

Vendre votre savoir en ligne, c’est vous inscrire dans cette tendance. Il y a une opportunité à saisir, c’est la formation pour les pros.

Former les salariés coute très cher. Les entreprises vont vite leur acheter des cours en ligne. Gardez cela dans un coin de votre tête. Il y a une mine d’or.

Pour finir :

Restez alerte. Restez souple. Adaptez-vous. Ne restez pas sur des modèles immuables. Et vous serez toujours en croissance.

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L'auteur:

En ce moment, André doit être encore en train d'écrire un article de 3000 mots. Tout cela pour un objectif: vous apprendre à bloguer si bien que vous pourrez en vivre.

3 réflexions au sujet de “André Dubois s’achète un matelas et pense « marketing »”

  1. Merci André pour cette belle vision de l’avenir d’Internet, pourrait tu ci possible développer la partie où tu parles de la formation pour les pros ?

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