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Storytelling : Comment transformer n’importe quel contenu ennuyeux en histoire passionnante

J’adorais mon père.

Il était la personne la plus généreuse, aimante, brillante que j’ai jamais connue. Quand il est décédé il y a un peu plus de 10 ans, mon cœur s’est déchiré.

Aujourd’hui encore, si je perçois « Pour un Homme » de Caron, le parfum qu’il a porté toute sa vie, alors je le vois, je l’entends, je le sens me serrer dans ses bras comme quand j’étais enfant.

Pourtant, même s’il dirigeait brillamment une entreprise, c’est lui qui m’a donné le plus mauvais conseil business de toute ma vie.

« Fils, les conneries, c’est mieux de les faire chez les autres ».

Moi qui rêvais d’entrepreneuriat, ce conseil a bloqué toute tentative pendant des années. Les parents devraient faire attention à ce qu’ils disent. Une phrase peut s’imprimer dans l’esprit d’un enfant et engendrer des blocages pour toute une vie.

Ainsi, pendant 10 ans, je me suis contenté d’un poste de salarié. Pas mal, assez bien payé, certes, mais pas transcendant. Il a fallu que je me fasse licencier, et que je me retrouve dans une situation impossible avec le handicap de mon fils pour que j’aie la force de dépasser le conseil paternel.

Vous avez vu ?

J’aurais pu vous dire que c’est important de lancer votre business. Mais au lieu de cela, je vous ai raconté une histoire.

En vous racontant cette histoire, j’ai établi une connexion avec vous. Je vous ai invité dans mon monde, partagé mes émotions, mes expériences et mes défis.

Peut-être même que vous avez repensé à votre propre père, à son parfum. On n’oublie pas les odeurs, parait-il…

Cette histoire a peut-être suscité chez vous des sentiments de sympathie ou de détermination.

C’est le pouvoir du storytelling.

Le storytelling n’est pas là pour juste illustrer un propos. Son but, désolé d’être affreusement terre à terre, est un but business. Et je doute qu’on ait trouvé mieux pour nos métiers d’infopreneurs.

C’est un outil que vous pouvez utiliser pour vous connecter avec votre audience, laisser une impression durable et véhiculer un message important. C’est un outil qui peut transformer n’importe quel sujet, aussi banal soit-il, en une expérience fascinante et mémorable.

Que vous bloguiez dans la thématique la plus barbante du monde n’est plus un problème. Que vous ayez des concurrents nombreux non plus. Car le storytelling a le pouvoir de vous rendre unique et remarquable.

Et vous voulez savoir ce qui est génial ?

C’est que le niveau des blogueurs dans le monde francophone reste très bas. Il y a énormément de contenu poubelle qui traine, toutes thématiques confondues.

Je vous le dis, avec du storytelling dans vos articles, vos contenus vont nettement sortir du lot.

Et pas de panique si vous ne savez pas comment vous y prendre. J’ai pensé à tout. Je vais vous expliquer comment créer des histoires captivantes dans cet article.

Pour savoir comment scotcher vos lecteurs à votre texte comme la mouche sur le papier glue, c’est par ici.

Première étape : repérez une situation qui vous est arrivée la semaine dernière

« Oui, mais André, moi la semaine dernière j’ai fait mes courses, bu un verre en terrasse avec des amis et donné sa pâtée à mon chat, tu penses vraiment que mon audience va s’intéresser à ma vie banale? »

Alors, je vous avoue que raconté comme ça, j’ai moi-même piqué du nez.

Mais il y a « raconter une histoire » et « raconter une histoire ».

Voyez plutôt :

J’ai décidé de prendre deux jours en début de semaine dernière pour partir avec Emy, sans les enfants, histoire de déconnecter un bon coup.

C’est un des luxes que peut s’offrir l’infopreneur, partir en « week-end » en semaine, sur un coup de tête, et c’est vraiment le pied.

On a décidé de plier bagage pour aller à Platja d’Aro.

C’est une belle station balnéaire espagnole, pas trop loin de chez moi.

Il faisait beau. Il faisait bon.

Allongé sur mon transat, bercé par le rythme du flux et reflux des vagues.

Le soleil chauffait agréablement mon visage.

L’air marin.

Vous savez, cette odeur d’iode si particulière dès que l’on s’approche de la mer…

J’adore.

Nous avons passé une bonne partie de l’après-midi sur cette plage, à faire du rien.

Lever le pied, ça fait un bien fou.

Mais voilà, sur les coups de 18h, un de mes vices a commencé à faire surface.

J’avais faim.

L’avantage, c’est que la zone fourmillait de restaurants. Il a suffi qu’on quitte la plage pour rejoindre la promenade et voilà que nous étions déjà alpagués par un rabatteur.

Après avoir décliné l’invitation de ce serveur, nous étions face à un dilemme.

Quel restaurant choisir ?

C’est là que mon instinct de webmarketeur a refait surface malgré ma tentative de passer quelques jours off.

Chassez le naturel, et il revient au galop.

J’ai observé la majorité des restaurants devant lesquels nous sommes passés.

Il y en avait littéralement pour tous les goûts.

Des restaurants-bar au design avant-gardiste, avec des néons, de la musique lounge beaucoup trop forte, des chaises fluo et des prix qui auraient provoqué un infarctus à mon banquier.

Il y avait aussi ces restaurants un peu vieux jeu, tables et chaises en bois, cuisine traditionnelle et nappe blanche à carreaux rouges.

On est aussi tombé sur de bons vieux restaurants italiens, grands classiques. Pizzas au feu de bois, pâtes al dente, odeur d’huile d’olive dans l’air.

Enfin, on est passé à côté d’une tripotée de restaurants à tapas, et de produits de la mer.

Chaque restaurant avec sa propre politique tarifaire, sa propre carte, son propre concept.

Malgré ces différences, il y avait un détail qui m’avait sauté aux yeux.

Ils étaient tous remplis.

Mais chacun avec une clientèle particulière.

Les restaurants chicos ambiance Saint-Tropez étaient occupés par des personnes stylées. Belles fringues et lunettes de soleil malgré la tombée de la nuit. On aurait dit des rassemblements de la jet set.

Les restaurants avec des nappes semblaient servir de lieu de rassemblement pour les personnes âgées. Surement le genre d’endroit où ils se descendent des spritz l’après-midi avant d’embrayer sur le repas du soir.

Quant aux restaurants italiens, ils étaient l’espace famille par excellence. Les enfants c’est souvent compliqué en vacances. Les restaurants à poissons et fruits de mer, c’est rarement leur truc. Mais proposez-leur une bonne pizza ou une plâtrée de spaghettis bolo, et vous ferrez des heureux. Donc les familles viennent dans ces endroits en étant sûr de pouvoir trouver un plat pour chacun.

Enfin, les restaurants à tapas étaient remplis de groupes de jeunes adultes. Des couples. Mais aussi des groupes de filles, et donc, évidemment, des groupes de garçons qui voulaient tenter leur chance.

Et à notre grande surprise, certains restaurants étaient aussi déserts qu’une salle des professeurs le jour d’un avis de grève.

La promenade étant bondée de personnes cherchant à manger, cela n’avait pas de sens.

Encore une fois, j’ai voulu mener ma petite enquête.

Et c’était édifiant.

Des cartes sans âme qui mélangeaient le rustique avec des hamburgers, la cuisine italienne avec la cuisine espagnole, des plats tarabiscotés avec des plats basiques…

Sans même parler de l’éventail des prix, allant du plat bon marché à la sole hors de prix.

Je ne mentionnerai pas non plus les photos franchement peu rassurantes qui agrémentaient ces menus.

Tous mes voyants « Restaurant attrape-nigaud » étaient au rouge.

J’avais l’impression d’être dans ‘Cauchemar en cuisine »

Et puis l’explication quant à leur absence de succès m’a percuté avec la force d’un 36 tonnes sur l’autoroute.

C’était pourtant évident.

Il n’y avait ni cohérence ni originalité, et c’est pour ça que ces restaurants étaient vides.

Là où les autres restaurants étaient bondés de clients qui se reconnaissaient dans des concepts recherchés, ces restaurants qui ont tenté d’être ultra généralistes et excellents en rien ont fini mauvais en tout.

Le resto lounge n’aurait pas pu plaire à tout le monde, mais à seulement à un échantillon : ces personnes sont venus diner.

Le restaurant « je veux plaire à tout le monde » ne dégage pas assez de personnalité pour convaincre qui que ce soit. Une famille ira à l’italien. Les ptits jeunes aux tapas.

C’est la même chose pour nous.

Pensez-y.

Dans un monde où toute l’information existe déjà, il va falloir raconter pour exister. Vous serez une référence pointue dans votre domaine et vos clients ne seront pas seulement des clients, mais de vrais fans qui se retrouvent dans vos produits et services.

Ne soyez pas ces restaurants qui cherchent à plaire à tout le monde, mais qui finissent vides chaque soir, car finalement ne font vibrer personne. Soyez LE restaurant à tapas où les jeunes aiment sortir, ou LE restaurant italien où les familles s’arrachent vos pizzas.

Soyez niché.

Et vous existerez.

Vous voyez la puissance du storytelling ?

J’aurais pu vous écrire un article long et barbant sur pourquoi vous devez vous différencier pour exister sur internet.

Au lieu de ça, je vous ai, encore une fois, raconté une histoire.

Je vous ai emmené en Espagne.

Vous avez pu visualiser la plage, ressentir la chaleur, l’ambiance.

Imaginer la belle promenade.

Vous avez surement pu recréer très facilement dans votre esprit ces restaurants que je vous décrivais.

Vous avez également dû reconnaitre le type de restaurant dont je parle à la fin, ces restaurants généralistes attrape-touristes qui n’ont rien de sexy.

Je vous ai raconté tout ça alors que, quand on y pense, c’était une histoire banale.

Seulement deux jours off avec ma femme au bord de la mer, et la recherche d’un resto.

Et pourtant, j’ai pu me servir de ça pour vous transporter dans mon monde. Et faire passer mon message de façon vivante.

Voilà la grande force du storytelling.

Et je vous vois déjà inquiets à l’idée de ne pas savoir quoi raconter et encore moins comment le faire.

Alors on se détend, je ne vous laisse pas tomber, je vous montre tout de suite comment arriver au même résultat.

Pour commencer, voici trois techniques de storytelling pour trouver des histoires

1 – Le prisme de la perception personnelle

La première chose qu’il faut bien comprendre, c’est que vous êtes unique.

Ce que vous avez pu voir et apprendre dans votre vie, la manière dont c’est arrivé, les ressentis que vous avez eus, les émotions qui vous ont traversées, tout cela contribue à rendre ce que vous racontez extraordinaire.

Prenez deux personnes, faites-leur vivre la même expérience et demandez-leur d’expliquer ce qui vient de se passer : vous aurez deux chansons différentes.

C’est le même principe que le téléphone arabe. D’une personne à l’autre, une simple phrase sera perçue autrement, à tel point que la phrase de départ n’aura rien à voir avec celle à la fin de la chaîne.

Et c’est ça qui est intéressant.

C’est que vous pouvez transformer une histoire banale en quelque chose de particulièrement intéressant, car vous la racontez sous un angle qui vous est propre, et donc, original.

Supposons que vous vendiez des cours de guitare en ligne.

Vous pourriez raconter comment vous êtes tombé sur une vieille guitare dans le grenier de votre grand-père et en êtes instantanément tombé amoureux.

Comment vous vous êtes acharné à la remettre en état quand votre mère vous intimait de la foutre à la poubelle.

Comment vous vous êtes arraché les doigts sur les accords.

Le sentiment de victoire que vous avez ressenti quand vous avez simplement réussi à jouer « Come As You Are »

Comment vous avez sué du sang sur les barrés.

Comment vous avez trouvé votre amour de vacances sur la plage le soir, à jouer de la guitare autour d’un feu avec votre groupe d’amis.

Et finalement, comment vous en êtes arrivé à donner des cours de guitare et en vivre.

La clé est de se rappeler que vos expériences personnelles ne sont pas simplement des faits, mais des histoires en puissance. C’est le prisme à travers lequel vous voyez le monde.

Et le plus beau c’est que votre perception des choses évolue avec le temps. C’est donc une source constante de nouvelles histoires à raconter.

Grâce à la technique du prisme de la perception personnelle, vous ne manquerez jamais de contenu intéressant et unique.

Et ça, c’est une des plus grandes sources de stress pour nous, infopreneurs, que vous pourrez désormais rayer.

2 – La technique de la « loupe »

Imaginez-vous tenant une loupe avec un pouvoir de grossissement incroyable, faisant un zoom intense sur un point précis de votre vie.

C’est ça, la technique de la loupe.

Prendre un moment, un fait d’apparence insignifiante, et le mettre sous le feu des projecteurs.

Vous vendez des cours de golf en ligne ?

Au lieu d’écrire un énième article sur un aspect du jeu ou de la technique, expliquez plutôt ce que vous éprouviez à chaque début de parcours.

Comment vous vous prépariez psychologiquement.

Comment vous choisissiez toujours votre tee favori. Comment vous faisiez toujours 3 mouvements de rotation avec la balle dans la paume de votre main comme pour vous porter chance. Comment vous vous positionniez à l’adresse avec la même routine pour ne rien oublier. Comment vous prépariez votre premier coup en faisant précisément 2 coups d’essai. Et comment finalement, vous preniez une grande inspiration, comme si vous faisiez le plein de force, avant d’effectuer votre plus beau swing.

C’est tout con, on parle juste du premier coup d’un parcours. C’est de l’ordre du banal pour les golfeurs.

Mais avec le focus que vous allez faire, sur vos émotions, sur vos petites habitudes, sur la manière que vous aviez d’appréhender les choses, vous faites entrer vos lecteurs dans votre monde. C’est un moment privilégié, intime même que vous proposez à vos lecteurs. Et comme ça, vous allez créer une connexion qui peut potentiellement transformer vos lecteurs en fans.

Alors, prenez votre loupe, plongez dans les détails de votre vie, mettez en lumière même les situations les plus banales. Car chacune d’elles a le potentiel de devenir une histoire inspirante.

3 – La connexion inattendue

Pour aborder cette technique, imaginez-vous devant un puzzle.

Et vous avez deux pièces qui n’ont à priori rien à voir entre elles.

Votre boulot va être de trouver un moyen de les assembler pour former une image cohérente, mais surtout, originale.

Tenez, un de mes exemples favoris.

Prenez une demande en mariage et le fait de vendre un cours en ligne à un inconnu.

Vous pouvez établir une connexion entre ces deux choses ?

Évidemment que non.

Maintenant, imaginez la scène suivante :

Vous êtes un homme travaillant dans un open space, et on vous annonce qu’une nouvelle jeune femme rejoint l’équipe. Et pfiou, elle fait chavirer votre cœur de célibataire endurci. C’est donc avec enthousiasme que vous vous empressez d’aller l’inviter à boire un verre dès ce soir.

Bravo, vous venez au mieux de déclencher une situation particulièrement gênante.

Alors que si vous vous étiez pris le temps de simplement apprendre à la connaître autour de la machine à café, vous auriez pu au bout de quelques jours ou semaines lui proposer de sortir boire un verre après le travail. Qui sait.

Puis ces sorties dans des bars auraient pu se transformer en sorties au restaurant.

Le temps passant, d’un simple rencard, vous auriez pu envisager une relation stable et officielle.

Et enfin, au bout de mois ou années de vie commune, vous auriez pu faire votre demande en mariage.

Eh bien, laissez-moi vous dire que vendre une formation en ligne, c’est pareil.

Vous ne pouvez pas juste faire une publicité Facebook qui ramène du trafic froid sur une page de vente pour un de vos cours et espérer convertir ces visiteurs. C’est très difficile.

En revanche, si vous rédigez des articles empathiques qui touchent votre audience, si vous entretenez une newsletter généreuse, si vous proposez un bonus téléchargeable de qualité qui vous positionne en tant qu’expert, alors oui, vendre des produits devient soudainement…

facile.

Car vous avez créé un lien avec vos lecteurs, vous ne venez pas comme un cheveu sur la soupe avec votre offre commerciale. De la même manière que l’on ne demande pas en mariage le premier inconnu venu dans la rue.

Voilà, c’est ça une connexion inattendue. C’est faire le lien entre votre exemple, et une histoire imagée.

Et le plus beau, c’est que vous pouvez faire ça avec tout.

Par exemple ?L e fait d’optimiser votre référencement (SEO) et faire une randonnée en montagne. Les deux exigent une planification, des ajustements en cours de route et la capacité à surmonter les obstacles pour atteindre le sommet.

On pourrait également comparer la gestion d’une entreprise avec la navigation en mer. Les problèmes qui surgissent au quotidien et que vous devez résoudre sont tels la houle qui fait tanguer votre navire.

C’est d’ailleurs la technique dont je me suis servi pour mon article qui traite du pouvoir de la douleur en marketing.

Et elle est diablement efficace.

Avec ces trois techniques de storytelling, vous allez déjà avoir un réservoir inépuisable d’histoires à raconter

Alors ok, ça va vous demander de pratiquer. Ok, ça va vous demander d’être créatif.

Mais je peux vous assurer qu’une fois que vous aurez maîtrisé ces trois techniques, vous pourrez produire des histoires captivantes à la pelle.

Du contenu unique, en illimité, qui fidélise et fait vibrer votre audience.

Le rêve de tout blogueur.

« Oui, mais André, même si j’ai une histoire, je ne sais pas comment la raconter moi… »

Pas de soucis, n’est pas J.K. Rowling ou Tolkien qui veut. Et je vous rassure, il n’y a pas besoin d’avoir leur niveau pour compter une histoire.

Je vais maintenant vous présenter mes techniques pour rédiger un texte engageant qui tienne la route.

Donnez du contexte

Supposons que votre plat préféré est la raclette.

Et supposons encore que dans un élan de sadisme, je vous invite à en manger chez moi alors que vous êtes fortement enrhumé.

Vous savez ce qui va se passer n’est-ce pas ?

Pour commencer, votre odorat sera complètement anesthésié. A supposer que vous puissiez respirer normalement par le nez.

Ensuite, le goût dans votre bouche sera… inexistant.

Tout sera fade.

En dehors de la texture, allez distinguer le cornichon du fromage ou la charcuterie de la patate.

Bon courage.

Et n’espérez même pas savourer le vin blanc soigneusement choisi qui ira avec tout ça.

Vous allez vous faire ennuyer sévère durant ce repas.

Eh bien quand vous racontez une histoire c’est pareil, il faut apporter de la couleur.

Parlez des odeurs, des bruits, des sensations que vous avez pu avoir. Pensez aux sens !

Reprenez mon histoire à la plage.

Je vous parle du plaisir de passer deux jours en Espagne en tête à tête avec ma femme, je vous parle du bruit des vagues qui me berce, de la douce chaleur qui m’enrobe, de l’odeur qui me prend au nez au moment de chercher un restaurant ou encore de mon obsession du marketing qui resurgit au moindre prétexte.

Tout ça, c’est juste pour vous planter le décor, vous permettre de visualiser la scène, comme si vous viviez l’instant avec moi.

Je veux bien qu’on n’atteigne pas le réalisme d’un Honoré de Balzac, mais cet écrivain était un véritable passionné des descriptions et de la contextualisation, et ce n’est pas pour rien. Le lecteur se projetait dans les scènes racontées aussi bien qu’un spectateur au cinéma.

Vos histoires doivent chercher à procurer le même effet.

Alors, transportez votre lecteur dans votre monde.

Structurez votre histoire

Réfléchissez un instant aux grands films que vous avez vus.

Tous, sans exception, respectent à peu de choses près la même structure.

Que vous regardiez Le Seigneur des Anneaux, Star Wars, Harry Potter ou un film de super héros, vous pourrez identifier les éléments suivants :

1 – Introduction des personnages et situation initiale

2 – Mise en place d’un élément perturbateur

3 – Résolution du problème

4 – Conclusion

Pour nous en blogging le quatrième point correspond au message que vous souhaitez faire passer.

Si on reprend mon histoire en Espagne, voilà ce que ça donne :

1 – Emy et moi qui prenons quelques jours de repos bien mérités sans les enfants à Platja d’Aro.

2 – La faim qui nous pousse à quitter le confort de notre transat, l’hésitation pour trouver un restaurant qui me fait penser marketing. J’analyse tout et j’identifie les éléments de caractérisation des différents établissements qui sont tous complets. Sauf quelques-uns qui sont déserts.

3 – Les restaurants en question n’ont aucun élément de différenciation, ils partent dans tous les sens, n’ont pas de cohérence, et du coup, ne plaisent à personne dans un monde où la concurrence répond déjà pleinement à la demande.

4 – On ne peut pas plaire à tout le monde, c’est un fait. Mais vous avez pour interdiction de ne pas plaire à quelqu’un. Et ce quelqu’un, c’est votre lecteur type que vous aurez identifié, votre persona comme on dit dans le jargon. Et si vous ne l’avez pas encore fait, voilà un article complet qui vous expliquera cette démarche primordiale.

Et vous voulez savoir le plus beau dans tout ça ?

C’est qu’une fois que vous aurez attiré le public ciblé sur votre blog, une petite audience suffit pour vivre pleinement de votre activité. Vous devez donc nicher et mettre en place des éléments qui vous rendent unique.

Voilà la structure en action.

Finalement ce n’est pas compliqué. Respectez cette trame ultra basique et vous aurez un « scénario » cohérent à présenter à vos lecteurs.

Racontez votre histoire de manière engageante et faites le pont avec votre thématique

Vous y êtes presque, vous avez trouvé une histoire à raconter, vous avez structuré celle-ci et vous avez planté le décor.

Parfait !

Maintenant il va falloir rédiger de manière agréable et punchy.

Voici donc quatre de mes techniques d’écriture favorites :

  • Utilisez des métaphores : C’est un concept simple qui permet de transformer une phrase basique en une scène vivante dans l’esprit de vos lecteurs. Une métaphore compare deux choses en disant que l’une est l’autre. Pensez à « le temps est un voleur ». Ce n’est pas littéralement vrai, mais cela capture parfaitement l’idée que le temps passe vite et est irrécupérable. En marketing, vous pourriez dire : « Mon cours n’est pas seulement une formation blogging, c’est une autoroute vers l’indépendance financière ».
  • Faites des comparaisons : similaires aux métaphores, mais elles utilisent « comme » ou « tel » pour faire la comparaison. Elles aident à éclairer une idée en la reliant à une image familière. Dites par exemple, « mon service client est comme un majordome personnel, toujours là pour répondre à vos questions. »
  • Bannissez la voix passive : lisez cette phrase : « Grâce à l’entrepreneuriat en ligne vous allez pouvoir poser votre lettre de démission sur le bureau de votre patron dans les trois prochains mois.  » Bordel c’était d’un ennui. Dites plutôt « Déposez votre lettre de démission d’ici trois mois sur le bureau de votre patron grâce à l’entrepreneuriat en ligne. » En un instant, votre phrase prend vie et entraîne vos lecteurs. Alors, placez directement le sujet de l’action au début de vos phrases.
  • Coupez votre histoire en parlant : N’hésitez pas à interrompre votre récit pour interagir avec vos lecteurs. « Vous voyez ce que je veux dire ? » « Attendez, laissez-moi vous expliquer. »  « Pas de panique » Ces pauses créent un dialogue avec votre audience, vous n’êtes plus seulement un blogueur qui a posté un texte en ligne, vous êtes une vraie personne qui échange directement avec son lecteur. L’impression change complètement.

Et là c’est le moment où vous vous dites :

« Mais comment je fais le pont entre mon histoire et ma thématique ? »

C’est ici que votre créativité entre en jeu.

Cherchez les liens qui relient votre histoire à votre message.

Peut-être que votre histoire de lutte contre la dépression illustre parfaitement les défis de la création d’une entreprise ?

Ou peut-être que votre récit d’une randonnée en montagne est le parfait miroir de l’ascension vers le succès en webmarketing ?

Peut-être que ce bonheur que vous avez éprouvé quand vous avez obtenu votre baccalauréat correspond à la même joie que celle que vous avez ressentie quand vous avez réussi votre première vente en ligne ?

Encore une fois, reprenez mon histoire. Je fais le pont entre mon séjour en Espagne et une leçon sur la segmentation.

Juste en analysant les restaurants qui bordaient la promenade.

Quelque chose d’insignifiant que j’ai transformé en contenu.

Vous pouvez faire des ponts avec tout du moment que vous avez un peu d’imagination.

Et si jamais vous êtes en panne d’inspiration, vous pouvez toujours demander à ChatGPT de vous donner des idées de ponts pertinents. Promis, ce sera notre petit secret.

« Ok j’ai compris André ! C’est génial ! Mais où est-ce que je dois faire du storytelling dans mes articles ? »

J’ai envie de vous dire : dès que cela semble pertinent.

Mais si vous n’êtes pas trop familier avec les techniques de storytelling ne vous mettez pas trop de pression pour autant.

Mieux vaut une bonne histoire bien rédigée que plusieurs racontées de manière bancale. Donc quitte à n’en mettre qu’une, mettez celle-ci au début, dès l’introduction.

L’introduction c’est le moment où il faut absolument attraper l’attention de votre lecteur, si vous ratez le coche, il ira se perdre dans les méandres d’internet.

Il faut donc être percutant d’entrée de jeu.

Mon conseil : commencez votre prochain article par une belle histoire, soigneusement mise en scène, en suivant la structure que je vous ai présentée et en incluant les techniques d’écriture que vous aurez apprises, faites le lien avec votre thématique, et paf, laissez faire la magie.

A vos plumes !

Du contenu en illimité, qui est capable de vous positionner en expert tout en créant un lien fort avec son audience.

On pense rêver, mais c’est pourtant le pouvoir du storytelling.

Et vous avez maintenant toutes les clés en main pour proposer ce type de contenu à vos lecteurs.

Commencez dès maintenant à en inclure dans chacun de vos contenus.

Ça peut être dans votre prochain article, ça peut être dans une page de vente voire même dans votre newsletter.

Usez-en et abusez-en.

Ça fait des miracles en termes d’engagement.

Évidemment les techniques d’écriture et de storytelling sont innombrables, un article ultra complet tel que celui-ci ne suffit déjà pas à les présenter toutes.

Il faudrait rédiger un bouquin entier sur le sujet.

Alors, n’hésitez pas à partager en commentaire vos propres trucs et astuces pour écrire des histoires captivantes.

A vous de faire voyager vos lecteurs à présent !

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L'auteur:

En ce moment, André doit être encore en train d'écrire un article de 3000 mots. Tout cela pour un objectif: vous apprendre à bloguer si bien que vous pourrez en vivre.

8 réflexions au sujet de “Storytelling : Comment transformer n’importe quel contenu ennuyeux en histoire passionnante”

  1. Je viens de vivre un truc étrange à la lecture de cet article.
    Mais rembobinons le temps et revenons quelques minutes en arrière.
    Je commence la lecture de cet article et là, je sens comme une légère vibration dans mon esprit.
    C’est d’abord doux, lent… presque imperceptible.
    C’est semblable à une gigantesque turbine qui amorce mollement sa rotation.
    Au fur et à mesure que je lis cet article, la motrice monte tranquillement en vitesse…
    Puis, elle accélère, de plus en plus vite…
    Elle tourne, elle tourne, elle tourne, jusqu’à devenir une véritable tornade d’énergie brute.
    Ce monstrueux ventilo souffle un vent d’une puissance titanesque à l’intérieur de mon crâne.
    Ça vibre de partout dans ma tête.
    Mes pensées et mes idées s’envolent, se bousculent, s’entrechoquent…
    Je suis confus, presque paniqué.
    Je m’accroche à mon bureau car je crains de tomber dans les pommes.
    Cette turbine dans ma tête accélère encore jusqu’à faire exploser en moi une bouffée d’angoisse.
    Mais qu’est-ce qui m’arrive !!
    Alors que cette rotation infernale bat son plein, une prise de conscience me frappe de plein fouet :
    Ce tourbillon en moi est la force brute de la créativité.
    Galvanisé par cette énergie créative, je commence à écrire une histoire à mes propres lecteurs…

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    • J’ai tellement adoré ta manière d’introduire ton commentaire. Je ne m’attendais pas à voir ce que tu allais dire après. Je sais simplement que j’ai été emballé par les premières mots de ton commentaire. Oh mince, je me perd… Bon, Je pari que tu as quasiment le même pouvoir que André pour accrocher avec une si belle histoire. J’ai tellement envie de ressembler à vous 2.

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  2. Chapeau bas ! Beaucoup parlent de storytelling et de son importance, mais se vautrent royalement quand il s’agit de démontrer à quoi ça ressemble.

    Tu as bien raison de dire que le niveau francophone est bas en moyenne quand il s’agit de raconter une belle histoire, André. Ce qui crée une opportunité en or, et qui peut rapporter très gros, pour ceux qui sont prêts à faire un réel effort pour maîtriser les bases du storytelling et du copywriting !

    Je garde cet article en favori. J’y reviendrai quand j’aurai achevé une page à propos qui inclut une bonne dose de storytelling

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  3. Bonjour, du coup entre tout ça et ta formation à 249E pour rédiger de super articles juste avec l’intelligence artificielle je sais plus quoi faire ! Suis bien perdu.

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  4. Hi André !
    Pareil, je vais garder cet article au chaud dans mes favoris. Je voulais te remercier pour tout ce que tu partages (sur Youtube aussi). Je suis dans la création de mon business aussi et je pense acheter une de tes formations à l’avenir.
    Peace 🙂

    Répondre
  5. Salut Andre.

    Excellent article.Je recommande vivement San Feliu de Guixols pour ton prochain voyage. C’est situé aussi sur la Costa Brava pas loin de Playa D¨Aro.

    Ciao

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