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Du travail, de l’humiliation, et du risque effrayant de créer sa boîte

Il encore tapissé sa chambre avec sa merde.

Il est 22 heures. L’odeur me frappe le nez, et je constate le carnage. Il y en a du sol au plafond. La rage me fait trembler les mains, puis presque immédiatement, une immense tristesse la remplace.

Je le porte dans la salle de bain, je le lave, et je le couche dans une autre chambre en l’embrassant. Je prends un seau, de la Javel et une serpillière, et je nettoie en pleurant.

Mon fils a 5 ans, il est autiste. Je l’aime.

Il ne sait pas parler, et il ne comprend pas ce que vous dites. Il y a un film étanche entre son esprit et le monde.

Quoi d’autre ? C’est une pile nucléaire. Il n’est jamais fatigué. Si vous le mettez au lit, il ressort. Vous le ramenez, il ressort.  Record : 232 fois, officialisé par un comptage minutieux de mon épouse.

Alors quand nous sommes fatigués, nous fermons lâchement sa chambre à clé. Il n’arrive pas à ouvrir, il n’insiste pas et s’endort en paix. Vives les serrures, comme c’est pratique. Ça l’est moins quand il veut aller aux toilettes, et qu’il ne sait pas le demander. Il fait, puis il s’essuie comme il peut. Comprenez sur la moquette, son matelas, ses draps, les murs Enfin, il saute sur son lit jusqu’à ce que je vienne voir ce qui se passe. Sa manière de me faire comprendre « Hé papa, j’ai un problème là, aide-moi. »

Chambre nettoyée, nous allons nous coucher. Je suis sur les nerfs, et je m’endors vers 2 heures. A 4 heures, je me réveille en sursaut. J’angoisse sur son avenir, jusqu’au petit matin.

Vous connaissez peut-être cela, l’insomnie. Elle vous colle. Et vous avez beau vous retourner, fermer les yeux, ou compter les moutons, elle reste. A une heure du matin, on se dit qu’il faudrait enfin s’endormir. Et à 5 heures, vous êtes en rage, sachant que la journée va encore être une lutte contre la fatigue.

Le pire : c’est juste une nuit comme les autres.

L’insomnie est devenue ma routine. A ce moment de ma vie, je ne blogue quasiment plus, je n’en ai pas le courage. Je m’en fous, j’ai un bon job et un bon salaire. Les blogs à l’époque, c’est simplement mon passe-temps.

7 heures. Bip, bip. Allez gros, debout, va bosser.

Longue douche chaude, café fort. Un deuxième café fort.

Je vais encore arriver au travail décalqué. Ça devient dur, je le sens. On manque de ressources, je pousse mon équipe. Ils se plaignent dans mon dos. Depuis un mois, mon boss ne me parle plus, il m’écrit. Pas bon. Je sais comment ça commence.

Avec mes valises sous les yeux, c’est sûr, je suis dans le collimateur, même si tous mes indicateurs sont objectivement au vert.

Bingo. Deux mois plus tard, je suis victime du parfait licenciement abusif. On se retrouvera au tribunal, petit personnage.

Vous arrivez chez vous. Votre femme vous demande pourquoi vous rentrez à 11 heures. Vous n’arrivez pas à lui dire. Comme si ne rien dire pouvait retarder la réalité : vous êtes dans une sacrée merde.

80% des parents d’autistes divorcent. Je le comprends. Parce que qu’il n’y a jamais de pause. C’est 24 heures sur 24, 365 jours par an. Il faut gérer, tout, tout le temps. Rajoutez le chômage et les problèmes de fric, et c’est terminé.

Ma famille va exploser.

De la valeur du travail

Je me souviens de ce parent éloigné qui avait perdu son travail, et qui pointait depuis 2 ans. Je suis rentré dans la vie professionnelle à peu près au même moment.

Je l’aimais bien. Je le voyais aux mariages, aux communions, et j’adorais discuter avec lui. Il avait démissionné de sa boite sur un coup de tête. A 56 ans, il n’avait pas supporté qu’on nomme un merdeux dans le fauteuil de chef, poste qu’il convoitait lui-aussi.

Les gens le critiquaient dans son dos. « Quelle idée de claquer la porte ! Quel orgueil mal placé ! Je ne pense pas qu’il cherche vraiment du travail. Du travail, quand on en veut, on en trouve.»

Mauvaises langues, il m’a raconté avoir envoyé plus de 800 candidatures…

…Et qu’il avait reçu seulement 4 retours. Tous négatifs. Je me souviens qu’il me posait des questions sur la logistique, parce qu’il avait un projet de création d’entreprise.

Je lui ai posé la question : « Mais pourquoi t’as démissionné, finalement ? Tu pouvais attendre la retraite tranquillement, et tant pis pour ton nouveau chef ! C’est qu’un boulot, après tout ! »

Il n’a rien dit pendant quelques secondes. Puis il a m’a bien regardé, et il a soufflé : « Le travail, ce n’est pas qu’un emploi, c’est bien plus que çà. »

Je ne comprenait pas pourquoi les gens se mettaient dans des états pareils à cause de leur job.

Sans doute parce que ma carrière était un missile longue portée vers un salaire à 6 chiffres.

Bac +5, mention. Premier poste à l’étranger, dans l’automobile. Second poste dans l’aéronautique. Chef de service à moins de 30 ans. Membre du comité de direction d’une usine de 300 personnes à 32 ans. Trop facile, arrogant. Plus dure sera la chute.

Alors quand moi aussi j’ai perdu mon job, j’ai compris que le travail, c’est bien plus qu’un emploi.

De l’humiliation 

Je n’ai jamais eu honte de mon fils, jamais.  Même quand il se roule par terre dans les magasins et que tout le monde me regarde comme si j’étais un mauvais père.

Mais que j’ai eu honte de perdre mon job. Les regards compatissants. Ceux qui vous disent : « bah tu vas retrouver, hein ? ».  Bah non, en fait, je ne pense pas.

« Ah, vous avez été licencié ? Mais pourquoi ? Ah bon, vous avez un fils handicapé ? On vous tient au courant.» Evidemment, c’est illégal. Mais vous savez bien comment ça se passe dans les entreprises.

Votre travail, c’est votre place dans la société. C’est la fierté de réaliser des choses, d’appartenir à une équipe. On dit qu’on perd son « emploi ». Et c’est exactement cela: vous êtes comme un outil « inemployé », remisé au fond d’un tiroir. Sans utilité pour le monde.

Atroce.

Pour la première fois de ma vie, j’ai compris pourquoi les ouvriers menacent de faire péter les usines qui ferment. Pourquoi certains types finissent brisés, à la rue, après un licenciement.

Car perdre son taf, c’est tout sauf une question d’argent. C’est une question d’honneur et d’amour propre. Mon cousin éloigné avait raison.

Que j’ai eu honte, et que j’ai eu peur. Honte de mon échec, honte du rejet, honte de ne plus compter. Et je ne l’ai dit à personne. Ni à mon épouse, ni à ma famille, ni à mes amis.

Je ne me suis jamais retrouvé désespéré au point de craquer complètement. Parce que mes enfants ont besoin de moi.

L’autisme est le drame de ma vie. Je me viderais une casserole d’huile bouillante sur la tête si ça pouvait faire sortir mon fils de sa bulle.

L’autisme est aussi la chance de ma vie. Cela m’a donné le courage de me remuer les fesses, et de faire ce pour quoi je suis fait.

Ecrire.

Du risque effrayant de monter un business 

Vous y pensez sans doute. Oser entreprendre. Vivre de votre blog et plaquer votre job. La flamme est là, mais vous l’étouffez lâchement parce que vous avez la trouille.

J’avais déjà des blogs à l’époque, non monétisés. Et l’idée d’en vivre  me trottait dans la tête depuis longtemps, mais je n’ai jamais eu le courage de me lancer.

Comme vous, j’avais 1001 bonnes raisons de ne rien faire : je me sentais redevable à mon entreprise. Je ne voulais pas avoir une mauvaise couverture sociale avec un gamin handicapé. Ma femme ne bossait plus pour s’occuper de lui. J’avais lâchement peur d’avoir des revenus irréguliers.

La peur.

J’étais comme un gamin allongé, le soir, dans l’obscurité de sa chambre. Mon placard était rempli de monstres que j’avais créés. Et comme un gamin sous sa couette, j’avais beau me dire que ces monstres n’existaient pas, j’étais tétanisé.

Vous vous dites que vous allez manquer de fric. Vous vous dites qu’on va vous expulser, et que dans 6 mois, vos enfants feront la manche au feu rouge avec les Roms. Alors vous acceptez votre patron, vos collègues, et vous comptez les jours jusqu’aux vacances, parce que le risque de vous lancer vous terrorise.

Vous vous vautrez devant la télé pour ne plus penser à votre job. Et pourtant, cette idée ne vous quitte jamais complètement. Oui, vous en rêvez. Oui vous voulez monter votre propre affaire, et vivre de votre site.

Mais vous flippez. Tout comme moi.

Après 6 semaines supplémentaires sans dormir, mon médecin a commencé à me parler d’antidépresseurs. J’avais une tête de mort vivant. Alors j’ai fait ce que j’aurai du faire bien avant.

J’ai demandé de l’aide.

Pour passer à l’action, et remettre nos vies sur de bons rails.

Ma femme m’a longuement écouté. « Oui, je comprends qu’après ce qui t’es arrivé, tu ne veux plus bosser pour quelqu’un. Bosse à la maison, organisons mieux l’agenda du petit, et en plus je pourrais reprendre un travail de mon côté. De cette façon on assure même si tes débuts sont difficiles ». Bénis soit le jour où je t’ai rencontré.

Comment faire bouillir la marmite ? Moi je faisais tourner des usines, je n’avais jamais rien vendu de ma vie. Un mentor. J’ai besoin d’un mentor. J’appelle un ami entrepreneur. J’ai eu une longue discussion avec lui.

« Comment puis-je gagner ma vie en ligne ? », dis-je.

« Monétise tes sites, comme tu me l’a dit », me répond-il.

« C’est risqué…Et si ça marche pas, je fais quoi, je finis à la rue ? », dis-je.

Et là, il m’a révélé le GRAND SECRET de la Vie, de la Terre, et du Cosmos.

« Tu es brillant. Si ça ne marche pas, tu feras autre chose, voilà tout. »

Je suis resté immobile 4 ou 5 secondes, comme si je tenais un ticket de loto gagnant entre les mains. La bouche un peu ouverte, l’air idiot, à décrypter ce que je venais d’entendre.

Je vous jure que l’éléphant que j’avais sur le dos s’est envolé à cet instant même. Pas de grand discours motivationnel. Une simple évidence, rappelée par un ami plus intelligent que moi. Il y a toujours une solution. Il y a toujours un nouveau projet à tenter.

Ni l’échec, ni ses conséquences ne m’effraient à présent.

J’ai monétisé mon site de tir, et il me rapporte entre 90 centimes et 2 euros par inscrit et par mois. Le pire, c’était avant.

Je dors à nouveau. Mon fils progresse. Il a compté jusque 48 hier. Il arrive à répéter une phrase ou deux. Continue bonhomme, tu seras autonome. Nous sommes un peu cabossés, mais heureux.

Je suis heureux, mais je me sens stupide. Car j’aurai dû agir plus tôt.

Et en toute franchise, vous êtes stupide, vous aussi.

La raison pour laquelle nous acceptons notre triste sort 

Vous aussi, vous rêvez de travailler à votre compte, pour remettre votre vie sur les bons rails. Et vous aussi, vous avez créé un monstre dans votre placard.

Vous avez peur de plus pouvoir payer votre crédit. Vous avez peur du regard des autres. Vous avez peur d’échouer.

C’est normal. Tout notre environnement nous pousse à cette peur, depuis notre plus jeune âge. Travaille à l’école sinon tu n’auras pas un bon métier. Travaille dans une entreprise comme cela tu pourras acheter une maison. Cotise pour ta retraite, car ce sont les seules années où tu pourras profiter de la vie.

C’est des conneries.

La vérité, c’est que vous refusez le risque parce que vous surévaluez les conséquences d’un échec.

On a tous tendance à confondre un échec et ses conséquences. Un échec, tout le monde en vit. Tout le monde. Et les conséquences ne sont jamais aussi terribles qu’on ne le pense. Vous ne finirez pas clochard parce que vous avez planté votre monétisation de blog. Vous n’aurez pas besoin de vendre votre rein à la mafia.

Votre amour-propre en prendra un coup, vous comprendrez ce qui a foiré, et vous ferez mieux la fois d’après. Point.

Finalement, vos options sont limitées. Vous pouvez, au choix :

  • Continuer à travailler comme vous le faites jusqu’à votre retraite.
  • Vous lancer et réussir.
  • Vous lancer et échouer, et tenter autre chose.

Prêt à faire le grand saut ?

Est-ce que je vous dis de vous lancer maintenant ? 

Oui. 

Mais pour limiter les erreurs, vous devez vous faire aider par quelqu’un qui connait le business. Un mentor m’a donné le courage. Un mentor vous empêchera de faire des âneries.

A plusieurs, on réussit toujours mieux.

Une expérience scientifique l’a prouvé.

Imaginez que vous devez partir dans la jungle. Vous avez une liste de 50 objets et vous devez en choisir 20 pour votre sac à dos. Ok. Vous réfléchissez, et vous choisissez vos 20 objets de survie.

Ensuite, refaites le même exercice avec un groupe de 10 personnes. Choisir 20 objets parmi 50 pour survivre dans la jungle. Les gens discutent, s’engueulent, et finalement le groupe choisit ses 20 objets.

Vous savez quoi ?

9 fois sur 10, le groupe a une meilleure liste que vous. Plus proche de la liste idéale définie par les pros de la survie. Genre commandos. A plusieurs, on fait toujours de meilleurs choix.

J’ai participé à cette expérience, j’étais sidéré. J’aurais juré que mes 20 objets étaient meilleurs que ceux du groupe. Mais non. Si je m’écoute, je meurs dans la jungle. Si j’écoute le groupe, je survis.

Alors pour que votre projet réussisse dans la jungle des affaires, faites-vous aider.

Je n’osais pas me lancer, terrorisé comme un lapin dans les phares d’une bagnole, et ma vie partait en vrille, nous attirant tous les quatre vers le précipice.

Oui, se lancer, c’est difficile et cela fait peur.

Mais il a suffi d’une discussion avec la bonne personne.

Allez à des réunions d’entrepreneurs, à la chambre de commerce. Posez des questions. Vous apprendrez de ceux qui ont réussi. Vous apprendrez encore plus de ceux qui ont échoués.

Dites-leur que vous hésitez. N’ayez pas peur!

Vous allez être surpris du courage qu’ils vont vous donner. Oubliez ce qu’on vous apprend à l’école. J’ai plus appris sur l’industrie en 6 mois de stage qu’en 5 ans d’études. Et j’ai tout appris sur le business en discutant avec des entrepreneurs.

Eux aussi ont pris des baffes. Mais ils sont encore là.

La solution n’est pas de tout plaquer sur un coup de tête. Ni de s’agripper au maximum à un travail qui ne vous convient plus, au risque de tout bousiller.

Ce qu’il vous faut, ce sont les conseils éclairés de quelqu’un qui a vécu cela, et qui va vous éviter les pièges. Arrêtez de rêver à votre projet. Allez simplement en discuter avec des gens qui connaissent l’entrepreneuriat. Personne ne va vous piquer votre idée.

Un mentor va vous éviter les embûches. Un mentor va vous donner le courage d’agir. Il vous remettra sur le chemin si vous vous dispersez.

Un mentor multiplie vos chances de succès par un million.

L’échec est toujours possible,oui, je suis ici pour vous dire la réalité. Mais vous êtes brillant vous aussi, alors si ça ne marche pas, vous ferez autre chose. Voilà tout.

Je n’ai trouvé le courage qu’au bord du précipice.

Oserez-vous le trouver avant?

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L'auteur:

En ce moment, André doit être encore en train d'écrire un article de 3000 mots. Tout cela pour un objectif: vous apprendre à bloguer si bien que vous pourrez en vivre.

49 réflexions au sujet de “Du travail, de l’humiliation, et du risque effrayant de créer sa boîte”

  1. Waouh waouh… je me sens très émue à la lecture de cet article parce qu’il vient résonner fort à mon cœur – nous avons beaucoup de choses en commun sur le parcours pro. Je suis bien consciente qu’à une époque, les jugements portés par ma famille sur un dépôt de bilan m’ont « enterrée » et après je me suis mise dans une position de « survie à n’importe quel prix » mais à mon détriment bien sûr. Je me suis renfermée au sens propre comme au sens figuré et j’ai frôlé de très près le trottoir, la rue. Attention, je ne regrette rien car ce fut aussi ma force et ma qualité pour aider autrui de façon efficace et en faire mon métier. Aujourd’hui, j’ai créé mon blog avec l’intention de monnayer mes cours en ligne et ton article arrive juste à l’endroit où ma peur d’échouer vient titiller le bout de mon nez. Je suis bien consciente d’être dans une phase où je me trouve bien des excuses pour en retarder l’échéance mais je sais aussi que j’irai au bout de cette aventure. C’est mon challenge. et je bénis cet ami qui a su te dire « tu es brillant, tu feras autre chose » Quel cadeau extraordinaire !!! Comme j’aurai aimé que ma famille me soutienne dans l’épreuve au lieu de « m’assassiner ». Il m’aura fallu quelques années pour tout « nettoyer, me désempoisonner et pardonner ». Je les aime. Je suis très émue en t’écrivant : il aura fallu presque 30 ans pour entendre mon frère dire à des amis (en ma présence) que sa sœur était pleine de richesses mais qu’elle n’avait pas su les monnayer… quelle moment magique ! Heureusement que je m’étais reconnue moi même bien avant cet instant (sourire) merci de ton partage, de ton courage et ta force. Bénédiction sur ta famille.

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    • je pense que chaque entrepreneur doit s’armer contre le scepticisme. Un peu de reconnaissance est salutaire, de temps en temps. Bonne route à toi.

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  2. Bon mon commentaire sera sans valeur ajoutée, mais je tenais juste à te dire que ton article est extraordinaire il est vraiment touchant tu me rappelles pourquoi j’ai décidé de me lancer.
    Merci l’ami

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    • Si si, il a une énorme valeur ajoutée: il me donne le courage de m’arracher sur ce genre de post, que j’ai vraiment hésité a publier. Alors MERCI.

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  3. Merci pour ton témoignage très fort.
    Il faut beaucoup de courage pour publier ce genre d’article,
    se livrer comme tu l’as fait.
    Tu nous fais prendre conscience de beaucoup de choses,
    et on ne peut faire autrement que se remettre en questions.
    Merci pour ce partage émouvant

    Beucoup de bonheur à ta petite famille

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  4. Bonjour André,

    J’avais lu ta présentation lors de l’ouverture de ton site. J’avais apprécié la façon de te présenter avec les problèmes de ton fils. J’ai moi aussi une fille en retard mental, mais c’est très soft par rapport à toi.

    Bref une présentation touchante.

    Là je dois dire que je ne suis pas allé au bout de l’article.

    Nous sommes sur un site sur le webmarketing. Nous avons tous des problèmes. Famille, argent, boulot. J’ai trouvé malsain de revenir de nouveau sur les problèmes de ton fils pour dire quoi ? J’en sais rien, je n’ai pas pu aller au bout de l’article. Je me suis arrêté à 80% des autistes se séparent. Il ne faut pas que ton enfant devienne un alibi, une excuse,….pour l’écriture d’un article.

    C’est trop personnel.

    Je partage ta douleur, ma fille est inscrite à la maison des handicapés, même si cela n’a rien de commun avec ton histoire, il ya des grosses galères, le déni de la mère sur la pathologie….mais ce n’est pas l’endroit pour en parler.

    Bon courage mais reste sur la voie du blog

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    • ok je prends note de ton point de vue. Mais laisse moi juste dire que mon fils n’est pas un alibi, jamais. Je veux montrer que même si on pense qu’il n’y aucune issue, on peut encore réaliser quelque chose.

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  5. Superbe article!

    Je suis touchée par votre sincérité et heureuse de votre succès! Très bel encouragement pour tous ceux qui ont peur de se lancer.

    Merci et bravo!

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  6. Bonjour André,

    Bravo pour cet article qui met une claque. ( et une grosse)

    On ne peut rester sans au moins écrire un petit mot pour te féliciter.

    Moi c’était fin 2008. J’ai été remercié à cause de la crise immobilière, vu que je travaillais dans une boîte qui faisait de la promotion immobilière.

    Cela a été le plus beau jour de ma vie professionnel. J’en rêvais depuis longtemps mais je n’osais pas me lancer. Et là, plus d’excuse.

    Un an après, j’avais mon premier client.

    Depuis il y a des hauts et des bas mais je suis toujours là. Et quand il y a une baisse, je fais en sorte qu’elle ne soit jamais prolongée.

    On est né avec un instinct de survie. Il faut lui faire confiance et l’activer dans les moments difficiles.

    Geoffroy

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    • J’essaye de faire comme toi, y voir du bon: finalement sans ces épreuves incroyables je ne ferai pas ce que je fais de mieux. Bloguer. Il y a toujours du bon.

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  7. Bonjour André,

    On s’est déjà écrit par mail, sur le traffic du blog. Vous m’avez donné 2-3 conseils.
    Via via, je lis votre article. Mon copain m’a regardé un moment en me disant « ça va pas? » … J’avais les larmes aux yeux.
    D’abord j’admire votre courage, de parler de votre vie parfois difficile, et de l’autisme de votre petit garçon.
    Ensuite je me suis reconnue. Il y a 3 ans j’ai été licenciée, et je suis restée chez moi en pensant aussi à monter mon business. Mais j’étais mal entourée, pas prête, je ne sais pas, j’ai retrouvé un nouvel employeur. Mais clairement je ne suis pas épanouie dans mon travail. Je l’entends cette voix qui me parle entrepreneuriat.
    Alors j’ai décidé de me lancer. D’essayer du moins. Puis j’essaye de faire des articles plus positifs, comme vous me l’avez conseillée par mail (mais je parle toujours en « je »… aïe aïe ouille).

    Bref merci pour le courage que vous dégagez dans cet article (vous voyez, je l’ai lu jusqu’au bout, et pourtant il n’y a pas de « comment + verbe » 😉 )

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  8. Bonsoir André,

    Je dois dire que ton article prend aux tripes ! Tu a l’air de faire preuve d’optimisme coûte que coûte, dans ta vie personnelle comme dans tes activités professionnelles, une force. Ajoutons à cela du travail, de la persévérance et des « mentors » comme tu le dit, alors la recette est gagnante et le travail paie.

    Je te souhaite une belle réussite dans tes projets, tu as eu droit à un lien vers ton article 😉

    Bonne continuation
    Pierre-Antoine

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  9. Alors là franchement bravo ! Je suis tombée sur ton blog, suite à la lecture de celui de Miss SEO et j’ai tout de suite accrochée ! J’aime vraiment ta façon d’écrire, généralement je décroche très vite mais pas avec toi ! Bizarre, tu aurais dû être mon prof à l’école … Au départ, quand j’ai commencé à lire cet article, j’étais septique, mais non ! C’est ton histoire, c’est super touchant et je pense qu’on est plus d’un entrepreneur à avoir ressenti sa, c’est émouvant ! Bravo encore une fois !

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  10. Au fond, avec ses armes… désarmantes, ton fils a rempli une mission très ingrate et risquée : pousser son papa « au bord du précipice » à grands coups de pied au c… pour l’obliger à s’envoler. Ton intelligence a ensuite fait la différence.

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  11. Bonjour André,

    je viens de découvrir ce blog et je suis scotchée : tes articles sont capitvants et tellement vrais.
    Merci aussi de partager avec nous ta vie et ta motivation à écrire.
    Chapeau bas !!

    Répondre
  12. Bonjour André,
    Je viens de « te »découvrir sur le blog de Mia car je suis abonnée à ses newletters. J’avoue que je n’ai pas souvent le temps de cliquer sur ses liens et de lire ses articles, mais dès que je m’y mets, je suis sûre de ne pas être déçue.

    J’ai lu ou plutôt dévoré avec ardeur ton article invité sur son blog et j’ai pris des notes dans mon carnet spécial « ébauche d’articles » (je suis obligée de toujours écrire dans plein de carnets ^^), à la fin, pour les « trucs et astuces de blogs ». Puis ayant un peu de temps devant moi, j’ai cliqué sur le lien de ton site et ait parcouru les résumés de tes articles.

    « Il a encore tapissé sa chambre avec sa merde » m’a percutée. Trois idées me sont venues à l’esprit simultanément : » La vache, il est aussi percutant que Hank Moody dans Californication, quand il écrit sur son blog » – « Il doit décaper ce mec » – « Putain, c’est vrai… il a parlé de son fils dans l’article invité »… Tu m’as vite pincé le coeur avec ton parcours et je n’ose imaginer ce que doit être ta vie car je n’ai pas d’enfant, et je ne sais pas quoi te dire, mais je te respecte. Tu fais partie de ces écorchés vifs imparfaits qu’on admire et tu sais le relater humblement malgré ton beau parcours pro. Tu es empathique il n’y a pas de doute, et quiconque se retrouve un peu dans ta vie commentera comme je le fais sans doute.

    Le temps c’est de l’argent, mais je perds un peu d’argent pour laisser une trace sur ton blog, car oui, je me retrouve dans cette secrète angoisse de me lancer, par peur de l’échec. Et de ne plus avoir de place dans la société classique. J’ai 27 ans et j’ai travaillé pour 10 entreprises déjà (vente et logistique), je me suis arrêtée au Bac (L). J’ai fait un bilan de compétences qui m’a plus paumée qu’autre chose (je n’ai en fait pas été très sincère avec moi-même durant ce bilan), et aujourd’hui je recherche un emploi. Je foire tous mes entretiens. Plus pour le statut « d’être quelqu’un » plutôt que de faire ce que j’aime. Je ne me sens pas soutenue quand je dis que j’aimerais faire ce que j’aime plutôt que d’avoir une sécurité financière. On me prend littéralement pour une flemmarde, une artiste immature… C’est dur.

    Mais ton article brut de décoffrage a su insuffler l’espoir en moi. Parce qu’on ne se connaît pas en fait et que je sais que ton article n’est pas intéressé car tu n’as pas peur de blesser et de dire la vérité. Parce que finalement je n’ai pas envie de retravailler dans une société motivée par le bénéfice et qui attribue un vulgaire matricule à ses employés, ni de devoir faire la bête soumise pour obtenir un jour de congé. Le travail est bien plus qu’un emploi, c’est certain. Il est l’expression de nous-même. Merci André.

    Répondre
  13. Ton article est très beau & je suis toujours comme une gosse terrorisée.

    En +, je suis encore pas loin d’être une gosse, j’ai 22 ans, un CDI a porté de main, et personne dans mon entourage qui ne s’est lancé dans l’entrepreneuriat.

    Alors je cogite, encore, je retourne les idées dans ma tête et j’attends. Quoi ? Je ne sais pas tellement, un déclic comme celui que tu as eu, peut-être !

    En tout cas félicitations à toi d’avoir réussi à te lancer !

    Chloé

    Répondre
  14. Bonjour André,

    Aujourd’hui, j’ai lu ton article à ma mère qui est auto-entrepreneur et travaille d’arrache pied pour vendre ses créations en ligne. Et tes mots l’ont fait pleurer.
    Elle a pleuré parce qu’elle connait la puissance dévastatrice de la pression sociale et de cette honte qui vous happe tout entier. Elle a pleuré de soulagement de savoir que, oui, les imprévus qui bouleversent une vie, eh bien ça peut tous nous arriver. Et puis elle a pleuré de joie pour ta famille qui s’est relevée et reste unie face à l’adversité.

    Bien sûr, tu nous a expliqué l’importance du storytelling dans tes articles précédents. Certains pourront t’objecter que tu utilises ton histoire à tes fins marketing. Mais je crois qu’ils sont passés à côté d’un élément essentiel : le storytelling est, au final, le contraire du mensonge. Pourquoi ? Parce qu’on ne s’identifie qu’à des sentiments qu’on a soi-même ressenti au fond de ses tripes. Parce que les histoires les plus fortes et les plus mémorables, sont celles que l’on va chercher en soi.

    On a tous peur. On commet tous des lâchetés. Parfois, on se trompe et d’autres fois, la vie nous envoie une cargaison de fumier sur la tête. Mais le véritable risque dans tout ça, ce n’est pas l’échec ou la brutalité d’une vérité qui nous dérange. Notre pire ennemi, c’est la résignation. Et ça, on ne le découvre qu’à un seul moment : durant cette nuit où, plongé dans la solitude impitoyable des vraies emmerdes, on réalise qu’on a touché le fond.

    Alors merci, merci infiniment d’avoir eu le courage de t’exposer. Je ne suis pas prête d’oublier ton histoire.

    Répondre
    • Merci, je pense que tu as tout dit. Je voulais juste montrer que lecteurs qu’on peut vaincre les difficultés, que c’est possible.

      Répondre
  15. Bonjour André,

    Votre article est une pure merveille. Très loin des vendeurs de rêves qui laisse l’impression que tout est simple dans la vie et qu’il suffit de sourire. Ton fils à provoquer en toi un changement de paradigme. Cette porte du changement qui ne s’ouvre que de l’intérieur vers l’extérieur. Vous êtes une personne PRO-ACTIVE.

    Merci pour cet article.
    Elise

    Répondre
  16. Bonjour,

    Bravo pour cet article inspirant et bien écrit. C’est grâce à NoTuxedo que je suis arrivé sur ton site, une belle découverte ! Un lecteur de plus 😉

    Répondre
  17. Je ne trouve pas de mots….
    L’article est parfait et reflète parfaitement car je suis sur le bord du trottoir aussi .
    Mais je bataille pour y arriver même si c’est limite dépression en vue.

    Bravo pour cet article et j’hadere totalement.

    Répondre
  18. Hello,
    C’est drôle, je pensais à toi en lisant cet article… Et surprise, tu en es effectivement l’auteur.
    Bon, bien sûr, je n’avais pas vu la photo juste à côté, captivée par la lecture que j’étais…
    C’est émouvant et génial à la fois…
    Et en plus c’est utile, non mais que demander de plus.
    Bravo !
    Bon courage et bonne chance pour la suite.

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  19. Merci pour ce formidable article, j’ai été grandement encouragé.
    Voilà un an que j’hésitais à me lancer aujourd’jui c’est décidé je me lance et dans 6 mois après ma formation, je changerais de statut.

    Courage pour ta famille et ton business

    A bientôt.

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  20. Salut André,

    A-tu déjà entendu parler du traitement de l’autisme par chélation ?

    Je t’invite à faire des recherches à ce sujet et sur l’intoxication aux métaux lourds, il ne serait pas surprenant que toi ou ta femme soyez aussi contaminé par des métaux lourds, dû à des plombages ou autre.

    Bravo pour ce site et bon courage à toute ta petite famille !

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  21. Cet article est tellement énorme qu’il méritait bien un commentaire de ma part. Je ne sais pas trop quoi dire en fait…tout ce que je pourrais écrire semblera bien insipide après la lecture de ton article…je te suis depuis un petit moment maintenant et j’ai tout de suite accroché à ta personnalité et à ton style d’écriture…mais je n’avais pas encore lu cet article…et il confirme bien l’intuition que j’avais à ton égard…tu es une personne exceptionnelle et je te souhaite vraiment tout le succès et le bonheur que tu mérites.

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  22. Bonjour André,
    Les 2 dernières phrases de ton article sont pour moi les plus importantes :

    Je n’ai trouvé le courage qu’au bord du précipice.
    Oserez-vous le trouver avant?

    Elle nous force à nous demander si nos peurs sont vraiment justifiées, et la plupart du temps elles ne le sont pas.
    Merci pour ta sincérité !

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  23. J’ai cru lire du Despentes, j’adore votre style, vous devriez écrire un lire.
    Et merci pour le message que vous véhiculez, je suis en plein questionnement et je ne sais pas si j’aurais ce fameux « courage » de lancer ma boîte mais ça commence à devenir une nécessité

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    • Ha tiens c’est rigolo, je relis vernon subutex. Je suis flatté, mais on joue pas dans la même catégorie!

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  24. Tout simplement époustouflant.

    Quelle admirable courage!

    Merci André pour ton soutien et tes encouragements.

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  25. Pfffiou, dès les premières lignes, j’ai cru lire mes propres mots. Ceux que j’évite, que je survole la boule dans la gorge parce que c »est plus facile de le vivre que de le voir écrit noir sur blanc pour être honnête…
    Je fais partie des 80%, une obligation pour retrouver du temps pour moi…
    Moi non plus, je n’ai jamais eu honte de mon fils, mais honte de dire que j’étais femme au foyer avec mon bac+5. L’importance du travail pour être quelqu’un dans cette société, c’est fou…
    J’ai décidé de me lancer et votre témoignage sincère m’aide à ne plus avoir peur de l’échec.
    Merci

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